Notes
(1) Dans un premier temps, à la fin du mois de juillet 1940, « sur la
proposition de M. Deschizeaux, maire de Châteauroux, un certain nombre de maires
de villes de province, [avaient] rendu visite à M. Marquet, Ministre de l’Intérieur
pour l’entretenir de divers problèmes urgents d’ordre municipal, notamment celui
du travail pour les démobilisés et pour les chômeurs des établissements
industriels […] » (Le Département, 1er août 1940). Puis, vers
la mi-août, le Maréchal Pétain avait effectivement reçu «
une délégation des maires de France conduite par M. Marquet, ministre de
l’Intérieur, député-maire de Bordeaux et composée de MM. Médecin,
sénateur-maire de Nice, Camboulives, sénateur-maire d’Albi et Deschizeaux,
député-maire de Châteauroux » (Le Département, 20
août 1940). Jean Médecin était un républicain de gauche (classé
au centre-droit avant la guerre) alors qu’Adrien Marquet, le docteur Camboulives
et Louis Deschizeaux appartenaient à l’U.S.R., formation politique composée
d’anciens socialistes S.F.I.O.
(2) À Vichy, « [le Maréchal] travaille dans un petit bureau jaune
de l’Hôtel Sévigné, charmante résidence, entourée d’un beau
jardin. Mais il prend ses repas à l’Hôtel du Parc ». Voir Du Moulin
de Labarthète (Henri), Le Temps des Illusions, Genève, A l’enseigne
du cheval ailé, 1947, p. 20.
(3) L’ « autre » n’est autre que Louis Deschi-zeaux : « Durant
l’autre guerre, engagé volontaire à 17 ans et demi, j’ai, sous votre commandement,
servi la France. J’étais à Douaumont avec le régiment colonial du
Maroc le 24 octobre 1916 .» (AN 2 AG 75, lettre de Louis Deschizeaux au Maréchal
Pétain datée du 19 juin 1942). L’abréviation AN désigne pour
la suite du texte les Archives Nationales.
(4) Le chêne « Pétain » fut effectivement planté dans la
forêt de Tronçais à l’automne 1940.
(5) À Bordeaux, des ministres et des parlementaires, parmi lesquels Paul Reynaud,
désiraient transférer le gouvernement français en Afrique du Nord
afin de continuer le combat à partir de l’Empire. Quelques uns s’embarquèrent
effective
ment sur le Massilia alors que la réponse alle-
mande à la demande d’armistice se faisait atten
dre et que le nouveau Président du Conseil, Philippe Pétain, était
décidé à rester en France quoiqu’il advienne. Dans son appel du 25
juin, le Maréchal déclarait :
« Le gouvernement était acculé à l’une de ces deux décisions :
soit demeurer sur place, soit prendre la mer. Il en a délibéré et
s’est résolu à rester en France, pour maintenir l’unité de notre peuple
et le représenter en face de l’adversaire. Il a estimé qu’en de telles
circonstances, son devoir était d’obtenir un armistice acceptable. » Voir
Pétain (Philippe), Appels et messages aux Français (juin 1940 -
mars 1941), Imprimerie régio- nale, Toulouse, 1941.
(6) Le 10 juillet, l’Assemblée Nationale a remis les destinées du pays
« entre les mains » du Maréchal.
(7) Les autorités de l’État français et les élus locaux redoutaient
un chômage important en cet automne 1940. Aussi le Gouvernement de Vichy avait-il
prévu de financer la réalisation de grands travaux d’utilité publique.
En réalité, dès 1941, la main d’oeuvre (en particulier masculine)
manqua cruellement en l’absence de plus d’un million de Français prisonniers
en Allemagne. Dans le même temps, la reprise de l’activité économique
était soutenue par les commandes de la Wehrmacht à des entreprises françaises,
y compris dans la zone non occupée.
(8) Louis Deschizeaux noirçit sans doute la réalité mais il est vrai
que dans la France des années trente, le nombre des décès dépassait
celui des naissances. La faiblesse démographique du pays était un thème
fréquemment évoqué par les nombreuses personnalités qui dénonçaient
alors le déclin du pays. Le 13 août 1940, le Maréchal annonçait
à la radio « la répression de l’alcoolisme, qui était en train
de détruire notre race ». À noter également que M. Deschizeaux
était connu pour sa sobriété et une hygiène de vie très
scrupuleuse.
(9) Louis Deschizeaux est maire de Châteauroux depuis 1935.
(10) Les mesures prises par le premier des Castelroussins semblent avoir été
énergiques. En
février 1941, il écrivait : « Ainsi, en septembre
1940, après la démobilisation, sur les seuls reliquats budgétaires
disponibles et fonds d’emprunt non utilisés, 14 000 journées de travail
peuvent être distribuées aux sans-travail et aux démobilisés
en quête d’emplois, ceci en attendant que le ministre de la production industrielle
mette en train son programme de grands travaux. » (AN 2 AG 516.)
(11) 10 lignes au moins ont été censurées sans doute par le responsable
départemental de la censure dont le bureau était installé dans les
locaux du journal Le Département.
(12) Le Centre Social a toujours été considéré par le maire de
Châteauroux comme la vitrine de son action municipale. Lors de la visite du
Maréchal, en mai 1942, c’est au Centre Social que le Chef de l’Etat Français
est reçu. Philippe Pétain y découvre l’Exposition Coloniale et prononce
son discours devant l’entrée du bâtiment. Louis Deschizeaux n’a d’ailleurs
réalisé qu’en partie le projet architectural initial. Un véritable
complexe monumental devait s’étendre aux alentours de l’édifice actuel.
(13) Ce chiffre est proche de la réalité. Après des années d’une
gestion traditionnelle proche de l’immobilisme, la municipalité Deschizeaux
s’était montrée très entreprenante et le chef-lieu du département
de l’Indre avait effectivement gagné des habitants. La ville avait bénéficié
de l’installation de plusieurs entreprises industrielles qui embauchaient des ouvriers
agricoles attirés par des salaires très supérieurs à la modeste
paye qu’ils touchaient dans les fermes. La déclaration de guerre avait également
provoqué l’afflux d’évacués alsaciens et de réfugiés de
la région parisienne. Après l’exode, la position de Châteauroux en
zone sud à proximité de la ligne de démarcation favorise la venue
de personnes étrangères à la région.
(14) Le vote du 10 juillet est pleinement assumé par L. Deschizeaux : la
« fausse démocratie parlementaire » doit disparaître pour laisser
place à une « France nouvelle ». Il ne s’agit pas d’une simple «
remise en place » mais d’une transformation radicale : « La Révolution
Nationale ». Cette dernière expression était mise en avant par les
Jeunesses Patriotes à la fin des années 1920 et avait été reprise
dans plusieurs revues à la veille de la guerre. Dans la « capitale »
thermale, le terme est utilisé durant l’été 1940 par des hommes tels
que Déat et Bergery. Il est rapidement repris par le Gouvernement de Vichy pour
qualifier son projet de révonation du pays. Le 13 août, dans son message
aux Français, le Maréchal avait déclaré : « La révolution
par en haut, comme on l’a appelée, descendra, de proche en proche, jusqu’aux
assises même de l’État et de la nation . »
(15) Cette constitution ne sera jamais réellement rédigée malgré
les actes constitutionnels de juillet 1940, les différents projets mis en chantier
durant toute l’Occupation et les efforts de Laval pour les faire aboutir en 1943
et 1944.
(16) « Ordre », « autorité », « justice », anti-cosmopolitisme
et anti-capitalisme, « dis-cipline », « conception neuve de l’État
», « organisation syndicale corporative » : ces idées,
ces expressions et ces mots d’ordre sont ceux d’un Marcel Déat et d’un Gaston
Bergery à pareille époque.
(17) L. Deschizeaux semble faire allusion et remettre en cause l’alliance avec le
Royaume-Uni.
(18) La « coopération » entre les « nations en Europe »
suppose une entente avec le vainqueur nazi.
(19) C’est du moins la conclusion à laquelle nous sommes arrivé à
la suite d’un échange épistolaire avec Mme Deschizeaux de décembre
1992 à juin 1993.
(20) Archives Départementales de la Haute-Vienne 186 W 3 - 10, lettre de Louis
Deschizeaux au général de Gaulle en date du 12 avril 1945. L’abréviation
ADH-V sera utilisée dans la suite du texte.
(21) Ludovic-Oscar Frossard, membre de l’U.S.R. comme Louis Deschizeaux.
(22) Voir, dans cette même publication, l’article d’ Alain Giévis , «
Souffrances et détresses des réfugiés dans le département de
l’Indre (été 1940) ».
Cf. Nicault (Maurice), L’Indre dans la Seconde Guerre Mondiale. Les années
noires (1939 - juin 1944), C.D.D.P. Indre, 1984.
(23) L’ordre avait été donné dans la journée du 18 juin :
« On ne devra pas se battre à l’intérieur de la ville, ni procéder
dans la ville à des destructions d’aucune sorte », cité par Jean-Louis
Crémieux-Brilhac dans Les Français de l’an 40, tome II, Gallimard,
1990, p. 686. Cet historien commente avec raison : « Comme la plupart des
villes de plus de 20 000 habitants sont sur des rivières, l’ordre implique de
livrer les ponts intacts à l’ennemi. »
(24) Entretien de Louis Deschizeaux avec Michel Jouanneau le 6 mars 1973. Nous remerçions
ce dernier de nous avoir transmis la copie de cette précieuse interview. Le
préfet Raoul Grimal avait en effet été nommé directeur de cabinet
par Albert Chichery, député de l’Indre, ministre du Commerce dans le dernier
Cabinet Reynaud puis ministre de l’Agriculture du premier Gouvernement Pétain.
Le nouveau préfet Gonzalve parvient toutefois à Châteauroux avant
l’arrivée des Allemands plus précisément le 17 juin « date de
[son] installation » d’après son rapport du 23 juillet 1940, AN F 1 C III
1157.
(25) Extraits de la lettre de Louis Deschizeaux à Michel Jouanneau en date du
19 février 1973 et de l’entretien du 6 mars 1973.
(26) Service Historique de l’Armée de Terre, 1 K 235 Fond Frère, Souvenirs
de la VIIe armée, mai-juin 1940, exemplaire dactylographié en 1980.
(27) Chamard (Elie), Les Combats de Saumur, juin 1940, Berger-Levrault, Paris,
1948. p. 20-27.
(28) AN F 1 C III 1157, op. cit.
(29) Il s’agit de Robert Balsan, riche industriel castelroussin, maire de Velles
sous l’étiquette U.R.D. (Union Républicaine et Démocratique) donc
appartenant à la droite républicaine.
(30) AN F 1 C III 1157, op. cit.
(31) Entretien de Louis Deschizeaux avec Michel Jouanneau le 6 mars 1973.
(32) Léon Gonzalve, né le 14 juin 1888 à Alger, était secrétaire
général d’Indre-et-Loire depuis 1937 ; le 15 mai 1940, il est appelé
comme sous-préfet de Dunkerque mais les événements ne lui permettent
pas de rejoindre son poste ; il est nommé préfet de l’Indre le 16
juin 1940 à titre temporaire ; renseignements recueillis dans Le Département,
18 juin 1940.
(33) AN 2 AG 516, lettre en date du 3 février 1941 de Louis Deschizeaux à
Du Moulin de Labarthète ; le 19 février 1973, le maire honoraire de
Châteauroux écrit même à Michel Jouanneau : « Le préfet
de l’Indre ayant fui Châteauroux, je me suis retrouvé seul face aux Allemands.
»
(34) AN 2 AG 75, op. cit.
(35) Témoignage de Mme Françoise Chasseigne-Lévinthal, janvier 1993,
Paris. Sa mère était l’ex-femme du député d’Issoudun François
Chasseigne et cette militante active de la S.F.I.O. avait été accueillie
avec sa fille par le responsable de la Fédération socialiste de l’Indre,
l’instituteur castelroussin Parpais.
(36) Cette scène qui peut choquer cinquante ans après les faits, n’a pas
été une exception, loin s’en faut. À Issoudun, le même jour,
François Chasseigne, pourtant futur partisan de la collaboration, tempête
et menace de sa canne de jeunes évacuées alsaciennes qui offrent des bouquets
de fleurs aux premiers militaires allemands arrivant à bicyclette sur la place
des Marchés. Léon Werth décrit avec étonnement dans 33 jours
l’accueil chaleureux réservé aux soldats ennemis dans une ferme du centre
de la France.
(37) ADH-V 186 W 3 - 10, op. cit.
(38) Entretien de Louis Deschizeaux avec Michel Jouanneau, op. cit. Le 19
février de la même année, il écrivait : « Je me suis
rendu directement le 10 juillet 1940 de Châteauroux à Vichy. »
(39) AN F 7 15342, Journal de Marcel Déat, p. 373. Le même jour, Déat
voit également Max Hymans, la présence de François Chasseigne « encore
boiteux de sa blessure » étant signalée dès le 3 juillet.
(40) Nicolle (Pierre), Cinquante mois d’armistice, Vichy, 2 juillet 1940 - 26
août 1944, journal d’un témoin, Éditions André Bonne, 1947,
p. 17.
(41) AN F 7 15342, op. cit., p. 363 à 373 , 3 au 7 juillet 1940.
(42) Burrin (Philippe), La dérive fasciste. Doriot, Déat, Bergery, 1933-1945,
Le Seuil, 1986, p. 335.
(43) Cette prise de position correspond au choix du député-maire de Châteauroux.
Aux alentours du 16 - 17 « juin 1940 », Louis Deschizeaux affirme avoir
« écrit à M. Paul Reynaud, alors président du Conseil, une lettre
ouverte pour demander que le Gouvernement ne quitte pas la France ». (AN 2 AG
516, lettre de L. Deschizeaux à Du Moulin de Labarthète datée du 3
février 1941).
(44) La Déclaration Bergery est intégralement reproduite dans l’ouvrage
de Jacques de Launay, Le dossier de Vichy, Collection Archives, Juilliard,
1967, p. 291 à 299.
(45) Paxton (Robert O.), La France de Vichy, 1940-1944, Le Seuil, 1973 p.
22.
(46) AN F 7 15342, op. cit., p. 361, 375 et 376.
(47) Monzie (Anatole de), La Saison des Juges, Paris, 1943, p. 8, cité
par Robert O. Paxton, op. cit., p. 42.
(48) AN F 7 15342, op. cit., p. 375.
(49) AN 2 AG 616. Dans le même hôtel sont descendus Déat, Bergery,
Château, Scapini et Lafaye.
(50) Barthélémy (Victor), Du communisme au fascisme. L’histoire d’un
engagement. Paris, Albin Michel, 1978, p. 175-176.
(51) Notice autobiographique rédigée par Louis Deschizeaux vers 1980 sur
la demande de Claude Pennetier et communiquée par l’auteur à La Nouvelle
République ; les 6 pages sont disponibles au siège castelroussin du
quotidien. Nous remerçions vivement le service documentaire de ce journal qui
a autorisé la consultation de ses dossiers.
(52) Benoist-Méchin (Jacques), Soixante jours qui ébranlèrent l’Occident,
10 mai - 10 juillet 1940, Éditions Albin Michel, 1956 pour la première
édition, Bouquins, Robert Laffont, p. 679 et 680.
(53) Toujours, le 8 juillet paraît dans L’Œuvre un article où Déat
affirme : « Les partis sont morts… Il nous faut, comme chez tous les autres
peuples qui ont fait la révolution, que ce soit l’Italie, l’Allemagne ou la
Russie, un parti, un parti unique qui dégage et oriente les aspirations communes.
Un parti unique qui, à côté de l’État et du gouvernement, encadre,
anime, soutienne la nation. Le Parlement disparu, le parti assurera seul le contact
entre le gouvernement et l’opinion », extrait cité par Jean-Paul Cointet
dans « Marcel Déat et le parti unique (été 1940) », Revue
d’Histoire de la deuxième guerre mondiale, n°91, juillet 1973, p. 2.
(54) AN F 7 15342, op. cit., p. 369, 372, 374, 376 et 378.
(55) Du Moulin de Labarthète (Henri), Le Temps des Illusions, Genève,
À l’enseigne du cheval ailé, 1947, p. 29 à 31.
(56) Cointet (Jean-Paul), « Marcel Déat et le parti unique », op.
cit., p. 15. En outre, cet historien déduit des notes de Déat l’appartenance
de Louis Deschizeaux au « Comité directeur » du futur parti unique.
(57) AN F 7 15342, op. cit., p. 380 à 390 du carnet n°2, p. 1 à
76 du carnet n°3. Les citations qui suivent sont tirées du même document.
À noter que Marcel Déat quitte définitivement Vichy le 13 septembre
à destination de Paris où il a déjà effectué un premier
séjour du 19 au 23 août.
(58) Parti Social Français du Colonel de La Rocque classé clairement à
droite sur l’échiquier politique.
(59) Parti Populaire Français de Jacques Doriot, le seul parti politique hexagonal
se réclamant ouvertement du fascisme.
(60) Barthélémy (Victor), op. cit., p. 181 à 183.
(61) Barthélémy (Victor), op. cit., p. 181. Le rapport de Marcel
Déat a été publié par Jean-Paul Cointet dans « Marcel Déat
et le parti unique », op. cit., p. 17 à 22.
(62) Barthélémy Victor, op. cit., p. 182.
(63) AN 3 W III 145, Procédure Marcel Déat, Haute-Cour de Justice, cité
par Philippe Burrin, in La dérive fasciste, op. cit., p. 349 et
490.
(64) AN F 7 15342, p. 32, 39, 48 et 49, 6, 11, 16 et 17 août 1940.
(65) Le message rédigé par Bergery, relu par Déat et légèrement
modifié par Pétain, sera lu par le Maréchal à la radio le 11
octobre 1940 ; il reprend en grande partie les thèmes et les termes de la Déclaration
Bergery.
(66) Barthélémy (Victor), op. cit., p. 184.
(67) AN 2 AG 457, rapport signé Louis Deschizeaux, intitulé “ note sur
la propagande ” et rédigé à Vichy le 17 août 1940.
(68) Le Département daté du 22 août.
(69) AN 2 AG 457, op. cit.
(70) Azéma (Jean-Pierre), 1940, l’Année terrible, Paris, Le Seuil,
1990.
(71) Cointet (Jean-Paul), « Les marginaux de gauche », dans La France
et les Français en 1938-1939, sous la direction de René Rémond
et Janine Bourdin, P.F.N.S.P., 1978. et Burrin (Philippe), La dérive fasciste,
op. cit. p. 29 à 59.
(72) Maîtron (Jean) et Pennetier (Claude) (dir.), Dictionnaire biographique
du mouvement ouvrier français, IVe partie (1914-1939), tome 25, Éditions
Ouvrières, Paris. En particulier, l’auteur de la notice a pu s’entretenir avec
M. Deschizeaux le 20 mai 1981.
(73) Clément (Jean), Le journal de Jules Pataquès, communiste, juin
1936 - février 1937, Éditions de l’Imprimerie Moderne du Berry, Le
Blanc, 1938, page 5 de l’index.
(74) Déat (Marcel), Mémoires Politiques, introduction et notes de
Laurent Theis, Denoël, 1989, p. 279.
(75) Lefranc (Georges), Le mouvement socialiste sous la troisième république,
tome 2, (1920-1940), Payot, 1977, p. 300.
(76) AN 2 AG 516, op. cit. et 2 AG 75, op. cit.
(77) Archives Départementales de l’Indre F 640, Thomas (Georges), Histoire
du mouvement socialiste dans l’Indre des origines à 1958, p. 31 à 33.
Désormais, l’abréviation ADI désignera les Archives Départementales
de l’Indre.
(78) AN 2 AG 516, op. cit.
(79) ADI F 640, Thomas (Georges), op. cit., p. 31 à 33.
(80) ADI M 980, rapport du préfet de l’Indre en date du 25 mars 1936, avis sur
les chances respectives des candidats.
(81) ADI M 981.
(82) ADI M 980.
(83) Burrin (Philippe), op. cit., p. 143 et 249.
(84) Déat (Marcel), op. cit., p. 366.
(85) Burrin (Philippe), op. cit., p. 250.
(86) ADI M 968 à M 972.
(87) ADI M 980 et 981.
(88) Loubet Del Bayle (Jean-Louis), Les Non-conformistes des années 30, une
tentative de renouvellement de la pensée politique française, Le Seuil,
1969, p. 86.
(89) Coston (Henry), Dictionnaire des hommes politiques français, 1967
p. 362. Louis Deschizeaux est qualifié de « collaborateur de Notre
Temps de Jean Luchaire ».
(90) Thalmann (Rita), « Du Cercle de Sohlberg au Comité France-Allemagne :
une évolution ambiguë de la coopération franco-allemande », dans
Entre Locarno et Vichy, Les relations culturelles franco-allemandes dans les années
1930. (2 tomes), D.A.A.D. et I.H.T.P., Éditions C.N.R.S., 1993, p. 67 à
84.
(91) Abetz (Otto), Mémoires d’un ambassadeur, Histoire d’une politique franco-allemande,
1930-1950, Stock, 1953, p. 57 et 58.
(92) Entretien de Louis Deschizeaux avec Michel Jouanneau le 6 mars 1973.
(93) Echo des Marchés du Centre du 19 novembre 1936.
(94) AN 2 AG 75, op. cit.
(95) La Dépêche du Centre, mi-septembre 1938.
(96) Le Berry Républicain du 2 octobre 1938, hebdomadaire de gauche dirigé
par François Chasseigne et journal de la Fédération socialiste de
l’Indre à partir de 1937.
(97) Offenstadt (Nicolas), « Signer la paix en 1938-1939 : pétitions et
pétitionnaires », in Intellectuels engagés d’une guerre à
l’autre, sous la direction de Nicole Racine et Michel Trebitsch, Cahiers de l’I.H.T.P.
n°26, mars 1994, C.N.R.S, p. 249 à 263.
(98) ADI F 640, Thomas (Georges), op. cit.
(99) Le Berry Républicain du 9 octobre 1938.
(100) Le Berry Républicain du 16 octobre 1938.
(101) AN 2 AG 75, op. cit.
(102) Archives privées. Texte annoté par Max Hymans.
(103) Le Berry Républicain du 4 décembre 1938.
(104) Clément (Jean), op. cit., p. 67.
(105) Dioudonnat (Pierre-Marie), Je Suis Partout, La Table Ronde, 1987, p.
196. À noter qu’Alfred Fabre-Luce venait de se présenter sans succès
sous les couleurs de l’U.S.R. aux élections législatives de 1936.
(106) Burrin (Philippe), op. cit., p. 244 et 245.
(107) Montigny (Jean), Le Complot contre la paix, La Table Ronde, 1966, p.
260 à 267. Il semble que Montigny ait oublié de signaler l’appartenance
pourtant certaine à ce noyau des partisans de la paix de Marcel Déat, célèbre
auteur de l’article « Mourir pour Dantzig ? » paru dans L’Œuvre
en mai 1939.
(108) A N 2 AG 516, op. cit.
(109) Déat (Marcel), op. cit., p. 468 et 502.
(110) AN F 7 15342, op. cit., p. 81 et 82, 27 décembre 1939.
(111) AN F 7 15342, op. cit., p. 104, 18 janvier 1940.
(112) Déat (Marcel), op. cit., p. 501.
(113) Amaury (Philippe), De l’information à la propagande d’État. Les
deux premières expériences d’un « ministère de l’Information
» en France (juillet 1939 - août 1944), Paris, 1969, p. 56.
(114) Rossi-Landi (Guy), La Drôle de guerre, F.N.S.P., 1971, p. 63.
(115) Bois (Elie-Joseph.), Le Malheur de la France. Récits et témoignages,
Londres, Hachette, 1941, p. 171-172.
(116) AN F 7 15342, op. cit., p. 201, 27 mars 1940.
(117) AN F 7 15345, op. cit., p. 228, 241 et 309, 11 et 18 avril, 24 mai 1940.
(118) Dictionnaire des Parlementaires français, Notices biographiques sur
les parlementaires français de 1940 à 1958, publié sous le haut
patronage de MM. les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat
par les soins du Service des archives de l’Assemblée Nationale, tome 3, 1994.
(119) Sadoun (Marc), Les socialistes sous l’Occupation, P.F.N.S.P., 1982,
p. 73.
(120) Berry Journal n°4 du vendredi 6 mars 1959, entretien avec Michel
Jouanneau en février 1973, entretien avec Hervé Jouanneau en mars 1979,
La Nouvelle République du lundi 27 octobre 1980, autobiographie de 6 pages
datée de 1980, lettre ouverte à Gérard Coulon datée du 30 janvier
1982.
(121) Les agendas personnels du Colonel Bon-homme sont conservés aux Archives
Nationales. Leur examen apportera peut-être des informations.
(122) AN 2 AG 516, op. cit.
(123) Du Moulin de Labarthète (Henri), op. cit., p. 56-57.
(124) Bellier (Pierre), La vie quotidienne à
Châteauroux, juillet 1940-août 1944, préface de L.E. Sirvent,
Châteauroux, Badel, 1984, p. 32.
(125) AN 2 AG 516, op. cit.
(126) AN 2 AG 516, rapport non signé et daté du 18 janvier 1941.
(127) AN 2 AG 516.
(128) AN 2 AG 75.
(129) AN 2 AG 75.
(130) AN F 7 15342, op. cit., p. 229 et 233, 10 et 11 janvier 1941.
(131) AN F 7 15342, op. cit., p. 143, 16 mai 1941.
(132) AN F 7 15342, op. cit., p. 13, 60 et 129, 11 juillet, 18 août et
10 novembre 1941.
(133) Du Moulin de Labarthète (Henri), op. cit., p. 174.
(134) AN 2 AG 516, lettre de Louis Deschizeaux au préfet de l’Indre datée
du 10 octobre 1941.
(135) Archives privées, rapport de la Sur-
veillance du Territoire en date du 11 octobre
1941.
(136) Bellier (Pierre), op. cit., p. 61.
(137) ADI 1280 W 6 - 7 - 8, documentation gracieusement communiquée par Alain
Giévis.
(138) ADI 1281 W 2.
(139) Bellier (Pierre), op. cit., p. 73.
(140) Expert-comptable, M. O. C… était en 1939 à la tête de la
Fédération départementale du P.S.F.
Il dirigeait le journal mensuel Agir, organe mensuel du Parti Social Français
dans l’Indre.
(141) AN 2 AG 516.
(142) ADH-V 185 W 1 - 217.
(143) AN 2 AG 75.
(144) ADH-V 185 W 1 - 8.
(145) ADH-V 186 W 3 - 10.