1942
15 - « Berrichons ! ». Tract manuscrit et ronéotypé signé « Double-Cinq », juillet 1942, ms. et ronéo. (A. D. Indre, M 2745 - 1)Berrichons !
Vous avez maintenant dans votre ville, comme dans toutes les sous-préfectures
de France, un comité de résistance nationale. Il s’est constitué en
liaison avec celui de Londres. Il est formé de bons patriotes français
qui ont juré de lutter jusqu’au bout pour affranchir notre territoire des hordes
germaniques.
Nous ne sommes ni communistes, ni francs-maçons. Nous ne sommes pas financés
par des ex-magnats juifs comme ose le prétendre ce vendu de Gaubert. Nous prenons
sur notre salaire journalier l’argent nécessaire à nos dépenses. Nous
avons fait un sacrifice et ce sacrifice nous le consentirons jusqu’au bout, car nous
voulons la victoire. La victoire finale des Alliés, pour que notre pays
ne voie plus ces vendus qui nous trahissent, ces doryphores qui nous sucent et fusillent
chaque jour les plus français de nos enfants.
Nous ne voulons pas plus du marxisme que du nazisme : nous sommes sans parti, car
toute doctrine s’efface devant l’intérêt supérieur de la Patrie -
Apprends le Pétain ! Nous désirons et nous contribuerons à l’écrasement
des Boches, car ils veulent dépouiller notre France. Nous prendrons part à
l’anéantissement de la puissance jaune qui veut détruire la race blanche
et la chasser de l’Orient d’abord, du monde ensuite.
Nous nous proposons :
de rallier à notre drapeau, à notre cocarde bleu-blanc-rouge, et à
notre groupement de résistance tous les bons Français en leur faisant comprendre
que nous ne sommes pas vaincus, qu’il existe toujours dans l’âme du peuple français
une flamme sacrée qui est l’Amour de sa Patrie.
Nous savons que nous serons ardemment combattu peut-être condamnés et emprisonnés
pour atteinte à la sûreté de “l’État français”, mais nous
sommes sûrs que cette flamme que nous avons allumée grandira gagnera chaque
ville, chaque village de France, jusqu’au jour où toutes, elles se réuniront
pour former un immense brasier qui anéantira tous nos ennemis et leurs complices.
On essaiera de nous frapper par derrière, mais n’ayez crainte, messieurs les
vendus, vous en toucherez un et mille autres se dresseront pour vous châtier
et porter encore plus haut notre flamme de délivrance.
Que vive la France !
“Double-Cinq”